DiscoverDans la presse80 ans de la découverte du camp d'Auschwitz-Birkenau : "Ce qui est oublié peut se reproduire"
80 ans de la découverte du camp d'Auschwitz-Birkenau : "Ce qui est oublié peut se reproduire"

80 ans de la découverte du camp d'Auschwitz-Birkenau : "Ce qui est oublié peut se reproduire"

Update: 2025-01-27
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À la Une de la presse, lundi : la situation extrêmement précaire à Goma, en RDC, où de violents combats opposent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, à l’armée congolaise ; les réactions à la déclaration de Donald Trump sur la nécessité, selon lui, de "faire le ménage" à Gaza en relogeant les Palestiniens en Jordanie ou en Égypte ; et les commémorations des 80 ans de la découverte du camp nazi d’Auschwitz, en Pologne, par l’Armée rouge.

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À la Une de la presse, lundi 27 janvier : la situation extrêmement précaire à Goma où de violents combats opposent les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, à l’armée congolaise. Le Pays juge cette situation "d’autant plus grave et inquiétante, qu’elle ne suscite plus de capharnaüm d’émotions de la part de la communauté internationale, bien qu’elle se déroule dans le mépris flagrant" des droits humains fondamentaux. Le quotidien burkinabé dit redouter "un enlisement total", dans la mesure où "tous les pays de la région ou presque sont engagés au Nord-Kivu, dans une lutte géopolitique pour accaparer (ses) immenses richesses naturelles".

Dans le quotidien britannique The Financial Times, le spécialiste américain de la région Jason Stearns affirme que "les troubles causés par le Rwanda en RDC" seraient pourtant "faciles à arrêter" et que le refus des Occidentaux de les stopper "a conduit de nombreux Congolais à conclure que personne ne se soucie" d’eux. Pour Jason Stearns, il serait en réalité "facile" pour les Occidentaux d'agir, "car le principal instigateur du conflit avec le M23 est le gouvernement du Rwanda", "qui dépend de l'aide étrangère" mais vis-à-vis duquel les paroles occidentales seraient contredites par les actes – comme en témoignerait le fait que l’UE a donné 40 millions d’euros pour soutenir le déploiement de la Force de défense rwandaise au Mozambique. Une décision poussée, selon lui, par la France, dans le but de protéger les installations gazières offshore de TotalEnergies des rebelles islamistes.

Dans la presse, également, les réactions à la déclaration de Donald Trump sur la nécessité, selon lui, de "faire le ménage" à Gaza en relogeant les Palestiniens en Jordanie ou en Égypte. The Guardian rapporte que ces propos "alarment" les alliés des États-Unis dans la région, provoquant des accusations de projet de "nettoyage ethnique". Des accusations relayées notamment par la presse officielle iranienne, dont le Tehran Times, qui dénonce la "chimère" du président américain et son "pari perdant" de reloger les Gazaouis ailleurs que dans l’enclave palestinienne. Mais qu’envisage réellement Donald Trump ? Le journal libanais L’Orient Le Jour se demande si la nouvelle administration américaine "n’envisage pas de prendre pour prétexte la nécessité de la reconstruction de Gaza pour laisser la place à des projets portés par des investisseurs américains et israéliens", et imposer "le scénario d’une nouvelle colonisation israélienne" de l’enclave, vingt ans après le départ des derniers colons.

Donald Trump, dont la décision d’expulser en masse des migrants clandestins suscite également beaucoup de critiques. Le quotidien italien La Stampa, qui voit dans les "déportations ostentatoires" actuelles, "la fin de la pudeur politique", assure que "même Hitler n’a pas eu l’audace de crier au monde ce qu’il avait l’intention de faire", comme le ferait le président américain. La presse italienne, dont une partie vilipende aussi la décision de la présidente du Conseil Giorgia Meloni de reprendre, depuis dimanche, le transfert de migrants vers ses centres pour demandeurs d’asile en Albanie, dont le principe a pourtant été suspendu par la justice italienne – dans l’attente que soit connue l'interprétation définitive de la Cour de justice européenne sur la notion de pays sûrs. D’après La Repubblica, il s’agit d’un groupe de 49 personnes au total venues d'Égypte, du Bangladesh mais aussi, pour la première fois, de Gambie et de Côte d'Ivoire.

La presse internationale revient enfin largement ce lundi matin sur les 80 ans de la découverte du camp nazi d’Auschwitz par l’Armée rouge. Le Jerusalem Post, qui indique que l’armée israélienne a eu recours à des "tirs de sommation", pour éloigner des habitants tentant de rentrer chez eux au Liban sud – tirs qui ont fait 22 morts, selon le ministère libanais de la Santé libanais – fait état de la présence de plusieurs chefs d’État étrangers à ces commémorations en Pologne, mais aussi de survivants de la Shoah, dont les témoignages "rappellent les dangers de l’idéologie nazie". "Nous ne sommes plus qu’une poignée, nous comptons sur vous" : Libération cite les paroles d’Esther Senot, 96 ans, qui se dit inquiète de la marche du monde, mais qui espère aussi que la jeunesse témoigne à son tour "face aux négationnistes et autres faussaires de l’histoire". Le journal suisse Le Temps, qui évoque la nécessité d’"écouter les derniers survivants" cite, lui, un autre rescapé, Albrecht Weinberg, l’un des six survivants d’Auschwitz vivant encore aujourd’hui en Allemagne, auquel il a demandé ce qui a été retenu de cette page de l’Histoire : "Rien. On dit 'plus jamais ça' mais, depuis, il n’y a que la guerre", regrette ce centenaire qui se rend une fois par semaine dans les écoles pour parler aux plus jeunes.

Le quotidien communiste français L’Humanité cite, pour sa part, le poète Paul Eluard : "Si l’écho de leur voix faiblit, nous périrons". Le journal salue la décision de laisser la parole aux survivants "dont la voix porte la mise en garde la plus forte contre cette passion triste qui gagne du terrain partout dans le monde, à pratiquer l’exclusion, la haine et le génocide". L’Huma, qui se demande si "l’on aurait imaginé, il y a encore dix ans, que les deux dirigeants des principaux États concernés par la libération des camps, Israël et la Russie, ne participeraient pas à ces commémorations car ils sont poursuivis pour 'crimes de guerre' et 'crime contre l’humanité' ?". "Les choses oubliées peuvent revenir", met en garde La Stampa, en Italie. Le mot de la fin sera pour Susan Pollack, 94 ans, survivante d’Auschwitz-Birkenau, à la Une le Daily Express, au Royaume-Uni : "N’oublions jamais".

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